BRACERS Record Detail for 53107
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Title of reply. Whitehead.
BR TO LOUIS COUTURAT, 20 JUNE 1898
BRACERS 53107. ALS. La Chaux-de-Fonds Bib., Suisse. Russell–Couturat 1: #9
Edited by A.-F. Schmid
The Millhangar,
Fernhurst,
Haslemere.a
le 20 juin 1898
Cher Monsieur,
En conséquence de votre lettre du 7 juin, je ne me suis pas hâté de préparer ma réponse ab votre article. Puisque la principale question est celle de la grandeur, je crois qu’il sera utile d’attendre votre article de juillet. Serait-il possible de m’envoyer une épreuve de cet article avant qu’il soit publié ? Je ne reçoitc la revue qu’au commencement du mois qui succède à la publication, de sorte qu’il ne resterait pas beaucoup de temps pour faire une réponse. Pour donner plus d’unité à mon article, je me bornerai à cette question : « Les axiomes euclidiens sont-ils empiriques ? » Je vous donnerai raison, à ce que je vois à présent, en admettant que l’espace ne peut avoir un volume fini, ce qui détruit l’espace elliptique et sphérique. Mais je ne suis pas encore certain de ce que je trouverai à dire.
J’ai communiqué à Messrs. Clay & Sons ce que vous dîtes au sujet de la traduction, et ils ont consenti à permettre la traduction sans frais, puisqu’aucun éditeur ne prenderac le livre sans cela. Ils demandent dontd seulement qu’on reconnaisse (comme d’habitude), leur droit de traduction, sans paiement. J’écris dans le moment à M. Cadenat, pour lui dire le changement des conditions. Je vous suis entièrement obligé des efforts que vous avez bien voulu faire dans ce but. — J’ai vu le comte-rendu de M. Laisant, qui m’a paru ne pas comprendre la question, et craindre de trop montrer son manque de connaissance. Mais je ne sais s’il en était vraiemente ainsi.
Je ne serai assurément pas offensé d’être raillé comme scholastique ; du reste, le reproche me paraît juste, et j’ai commencé à abandonner les idées un peu pédantesques et formalistes que j’affectais autrefois. Mais il en résulte un manque de précision qui m’est très répugnant, et je ne sais comment me tirer de l’embaras.f
Je ne sais si vous allez rendre comte du livre de mon ami Whitehead, dont vous m’avez parlé dernièrement. Je l’espère, ayant éprouvé combien il est agréable vous avoir pour critique. C’est un livre, je crois, d’une très grande importance, et j’en ai tiré dernièrement beaucoup d’inspiration. – Je serai curieux de voir le comte-rendug que vous annoncez de votre part dans le Bulletin des Sciences Mathématique. Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments les plus sympathiques.
Bertrand Russell.
